Focus sur la nouvelle offre classe Premium Eco

Focus sur la nouvelle offre classe Premium Eco

Le rendez-vous mensuel organisé par « Le Quotidien du Tourisme/Le Mag » au Bristol, à Paris, était pour nous l’occasion de faire le point sur le marché des offres de voyages avec quelques-uns des principaux acteurs de la filière. Au centre des discussions : le produit « classe Premium Eco » et son attractivité auprès des voyageurs.

Ventes classe Premium Economy : une clientèle diversifiée

Au niveau des compagnies aériennes, la classe Premium Economy, une offre intermédiaire entre la classe économique et la classe affaire, séduit différentes catégories de clients. Chez Air France, Carole Peytavin explique qu’elle est surtout utilisée par une majorité de clients loisirs. Pour Céline Moracchini d’Air Austral en revanche, c’est surtout la clientèle affaires, sur la Réunion, qui s’intéresse à ce produit. « Nous avons aussi quelques voyagistes qui peuvent la vendre. Cette offre s’apparente à une petite business class, idéale pour les entreprises qui veulent faire un compromis ».

Le patron de Corsair Pascal de Izaguirre pour sa part constate que certains produits marchent mieux que d’autres. « Sur l’île Maurice, les ventes de classe business et classe Grand Large sont nettement au-dessus du lot ». Laurent Magnin, PDG d’XL Airways, de marteler que ses nouveaux avions entreront avec de la Premium Eco : « Il n’y a pas matière à discussion, c’est tranché ».

Mais la classe Premium Economy ne fait que des émules. Elle a aussi ses détracteurs. C’est notamment le cas de Jet Airways qui ne voit pas l’intérêt d’introduire une classe intermédiaire sur ses vols. « Sur les vols long courrier comme Paris-Bombay, la clientèle société réclame la classe affaires. En ce qui concerne la clientèle loisir, elle a des possibilités d’upsell, soit à l’aéroport, soit via nos partenaires ». Richard Vainopoulos, président de Tourcom, s’aligne sur ces arguments : « la clientèle des sociétés depuis les années 2008-2009 ne veut plus passer deux ou trois nuits d’hôtels après un long courrier et donc veut voyager confortablement et non derrière avec des enfants ».

Quant à Emmanuel Foiry, président de Kuoni, le manque d’homogénéité des services liés à la classe premium constitue un obstacle à son lancement. « Sur toutes les marques du groupe Kuoni, on tourne et 8 à 10% de vente classe avant, affaires et premium, l’Océan Indien, Maurice, Seychelles, Maldives, tirent ces ventes. Pour Emotions, la part est de 25%. Les week-ends, jusqu’à trois-quatre d’heure, on n’en vend pas du tout. Ce que l’on vend beaucoup, c’est le fast track, l’accès aux salons ».

Enfin, Michel Lacombe (Misterfly) souligne qu’il n’est pas simple de vendre la classe premium faute d’une meilleure coordination entre les opérateurs. « Il faut susciter les ventes en permettant aux clients d’acheter des options dont la classe Premium. On fait ça en collaboration avec Travelport, le programme Reach Content & Branding. Corsair est déjà compatible, d’autres compagnies vont suivre ».

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